La réaction de Hotfile face à la MPAA
Le site Hotfile.com, connu comme hébergeur de fichiers sur la toile, lance une grande épuration de ses serveurs visant à supprimer le maximum de contenu illégal qu’il héberge. Une plainte de la MPAA (Motion Picture Association of America) serait à l’origine de ce nettoyage en règle et en force.
Hotfile n’est pas la première plateforme de téléchargement que la MPAA attaque en justice, et dont elle obtient la suppression de plusieurs Téraoctets de fichiers, ainsi que la suppression de plusieurs comptes sans préavis. L’hébergeur et fournisseur de services Rapidshare avait déjà subi les assauts et les déboires de plusieurs procès. Le 4 février 2010, la Cour de Hambourg rendait une décision préliminaire (référé) exigeant cette suppression effective dans les 7 jours, ainsi qu’une surveillance des uploads pour éviter la remise en ligne de ces contenus, prononçant une menace d’amende de 250 000 euros.
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La MPAA et la RIAA (Recording Industry Association of America) ont publié, il y a peu, une liste noire des hébergeurs dans leur ligne de mire, avec Megaupload en tête. Ils tentent par tous les moyens d’assécher financièrement les entreprises, en ne s’arrêtant pas seulement aux actions judiciaires, puisque la suppression est devenue systématique. En effet, les ayants droit auraient contacté la société MasterCard pour qu’elle cesse toutes ses activités avec Megaupload. Ils seraient aussi en mesure de lancer des attaques DDoS par le biais d’une société indienne. Cette mafia serait-elle prête à tout pour faire cesser la diffusion gratuite des œuvres ?
La réponse immédiate de l’hébergeur Hotfile a été un grand nettoyage par le vide dans les comptes de membres comme dans les fichiers présents sur leurs serveurs. Une réaction déjà observée chez ses concurrents. Ci-après un extrait de la foire aux questions du site Hotfile pour tenter de justifier ses méthodes.
« Est-ce que les institutions financières tentent de devenir les législateurs de la nouvelle décennie ? ».
Cette interrogation nous rappelle que nous vivons dans un système capitaliste où la propriété n’est plus physique ou morale, mais financière. Alors, je pose la question : que pouvons-nous faire, en tant que simples utilisateurs d’un service de partage libre de frontières, contre une machine judiciaire et économique alimentée par un manque d’argent et de reconnaissance ? Car l’éducation nous donne accès à une société qui ne permet pas d’assouvir la soif de culture que nous avons appris à aimer, elle doit aussi nous faire réagir pour contrer ces entités égoïstes et individuelles.
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