Journal du Pirate http://journaldupirate.com Le Journal du Pirate c'est toute votre actu Warez !! Retrouvez les tests des Trackers, Boards et Dumplinks du moment. Découvrez aussi nos interviews de Team, nos infos sur le P2P, le combat anti-Hadopi... Mon, 27 Oct 2014 17:10:28 +0000 fr-FR hourly 1 Aucun élément n'est disponible http://journaldupirate.com/aucun-lment-nest-disponible/ http://journaldupirate.com/aucun-lment-nest-disponible/#comments Mon, 27 Oct 2014 17:10:28 +0000 http://journaldupirate.com/aucun-lment-nest-disponible/ Malheureusement, il semble qu’il n’y ait pas de nouveaux éléments à la page que vous souhaitez afficher.

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Quand la Hadopi menace de faire grève ! http://journaldupirate.com/quand-la-hadopi-menace-de-faire-greve/ http://journaldupirate.com/quand-la-hadopi-menace-de-faire-greve/#comments Mon, 20 Oct 2014 17:10:08 +0000 http://journaldupirate.com/quand-la-hadopi-menace-de-faire-greve/ Tout le monde la critique. Les internautes, la classe politique, les associations de défense des libertés sur la Toile, les artistes et les producteurs eux-mêmes ! Derniers en date : les ayants droit.
Alors que la Haute Autorité est censée défendre leurs intérêts par l’intermédiaire de la riposte graduée (les mails et les lettres recommandées d’avertissement) en débusquant les internautes-pirates, le lobby du cinéma réclame ni plus ni moins que la tête du secrétaire général de la Hadopi, Eric Walter. Son tort : avoir rédigé un rapport préconisant une légalisation du piratage en échange de la contribution financière de certains intermédiaires. S’agirait-il ni plus ni moins d’une reconnaissance officielle, à peine voilée, de l’inefficacité de l’institution dans la lutte contre le piratage ? Bref, depuis peu, sa prise de position le place dans le collimateur de la toute puissante Alpa (Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle), qui demande de facto sa démission. Et propose en lieu et place la nomination auprès des tribunaux de juges spécialisés dans la protection de la propriété intellectuelle.

Les lobbies sont puissants et surtout très influents. De là à dire qu’ils sont à l’origine de la décision que vient de prendre la ministre de la Culture, il n’y a qu’un pas ! Ainsi donc, Fleur Pellerin, la ministre, vient-elle de raboter la subvention accordée à la Hadopi : 6 millions d’euros pour l’exercice 2015, au lieu des 8,5 millions demandés. En période de restrictions budgétaires, tout le monde doit faire des efforts. Et vu la popularité de la Haute Autorité auprès du public, mais aussi de la classe politique, lui octroyer une rallonge serait vraiment mal perçu.
Aux abois, le chantage commence : pas de subventions suffisantes pour mener à biens les missions hadopiennes, c’est des emplois qui sont menacés ! Et au travers d’un courrier envoyé au Président de la République, ils menacent de faire grève !

Depuis quelques mois, la Hadopi communique à tout va ! Tout le monde l’aura remarqué.
C’est bien la première fois, depuis sa création, qu’elle fait autant – inutilement – parler d’elle. Et tout ce brouhaha n’a aucun écho auprès de sa ministre de tutelle, encore moins à la tête du gouvernement. Pourtant, ils devraient. Elle justifie ainsi sa raison d’être : étudier, proposer, sonder, promouvoir… Et c’est là tout le paradoxe : la Hadopi en fait trop et pas assez ! Et les ayants droit sont impatients et en colère : les résultats obtenus jusqu’à présent dans la lutte contre le téléchargement illégal sont insuffisants et le piratage continue de plus belle. Et que dire des consommateurs : alors que Netflix débarque en France, qu’en est-il de l’offre légale qui devait résoudre le problème du piratage ? Elle est aujourd’hui quasi inexistante. Malgré de vaines tentatives (on se souvient du fiasco de la Carte Musique Jeunes), c’est le statu quo. Aucune évolution notable depuis 2009 en dépit des sommes colossales dépensées !

Sources : NextInpact.com, France Info, L’Expansion
Auteur : eKlipZ


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C'est au tour du Streaming illégal et du DDL… http://journaldupirate.com/cest-au-tour-du-streaming-illgal-et-du-ddl-2/ http://journaldupirate.com/cest-au-tour-du-streaming-illgal-et-du-ddl-2/#comments Mon, 15 Sep 2014 17:10:12 +0000 http://journaldupirate.com/cest-au-tour-du-streaming-illgal-et-du-ddl-2/ … d’être les nouvelles cibles de la Hadopi.

Les dernières actualités la donnaient en voie de disparition, mais il est des espèces qui ont la peau dure !
Entre l’éventuelle fusion avec le CSA, la suppression de la sanction visant à couper l’accès à l’Internet en cas de récidive, les hésitations du gouvernement et les promesses électorales non tenues, la Hadopi continue à faire de la résistance !

Initialement créée pour lutter contre le P2P, et face aux changements d’habitudes – prévisibles ? – des internautes qui se sont tournés vers d’autres pratiques de partage de fichiers, on ne peut pas dire que, depuis 2010, les résultats ont été au rendez-vous. Malgré tout, loin de baisser les bras face à l’ampleur du phénomène du piratage, et face à la coquille vide que représente l’offre légale, la Haute Autorité poursuit ses missions de protection des œuvres. Mais la riposte graduée a montré ses limites : 3 millions de mails d’avertissements envoyés, 116 dossiers transmis à la Justice !

Dans un communiqué publié ce vendredi, la Hadopi a décidé officiellement de s’attaquer aux modes d’échanges illégaux les plus répandus sur la Toile à ce jour : le Streaming et le Direct Download. Dans le but de protéger ainsi les utilisateurs du risque d’actions intentées contre eux.
Et depuis 2012 que la mission planche sur le sujet – rien que ça ! – la stratégie « coup de poing » qui en découle se résume en quelques points :
- un recensement fiable des sites,
- établir une reconnaissance efficace des contenus illégaux échangés,
- impliquer les intermédiaires (hébergeurs, régies publicitaires et services de paiement en ligne) dans la lutte contre le piratage,
- associer divers secteurs (judiciaire et économique) pour mettre un terme à leurs agissements dans le respect du Droit.

Ne nous voilons pas la face : la Hadopi joue sa survie. Pas un mois, pas une semaine ne se passent sans qu’une info ne soit publiée ici ou là. Et ne gâchons pas notre plaisir de nous glousser à notre tour de cette loi et de ses partisans qui ont conditionné un modèle économique désuet d’accès à la Culture.
Même si Aurélie Fillipetti a récemment déclaré que son financement était assuré pour les prochaines années, il lui faut sans cesse communiquer pour justifier son existence, mais aussi pour réussir à convaincre et séduire l’ensemble des acteurs du secteur. Et la tâche est ardue : les ayants droit réclament des résultats, des actions efficaces et durables. Et, jusqu’à présent, c’est loin d’être le cas…

Avec ce nouveau cheval de bataille et les mesures radicales qui seront prises, les conséquences pourraient être plus importantes que celles concernant la lutte contre le P2P ! En effet, en s’attaquant directement aux revenus générés par le piratage (dons et publicités), la Hadopi souhaite mettre un frein à la création et au développement des sites proposant des contenus protégés par le droit d’auteur. L’an dernier, le blocage des sites de la sphère Allostreaming laissait présager ce nouveau train de mesures.

Reste à observer l’efficacité de ces dernières à plus grande échelle.
Pari gagnant ? L’avenir proche nous le dira…

Source

Auteur : eKlipZ


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Kim Dotcom récupère ses disques durs ! http://journaldupirate.com/kim-dotcom-recupere-ses-disques-durs/ http://journaldupirate.com/kim-dotcom-recupere-ses-disques-durs/#comments Mon, 15 Sep 2014 17:10:06 +0000 http://journaldupirate.com/kim-dotcom-recupere-ses-disques-durs/ Kim Dotcom, fondateur de la plateforme de téléchargement MegaUpload, dont l’arrestation surmédiatisée avait provoqué un vent de panique sur la Toile il y a deux ans déjà, revient sous les feux de l’actualité.
La justice néo-zélandaise vient en effet de lui accorder le droit de récupérer l’ensemble des disques durs saisis lors de son arrestation et, de ce fait, les données qui y sont stockées. Un contretemps pour le FBI, diront certains. Une mini victoire pour Mega, penseront d’autres.

En 2012, un raid organisé par la police anti-terroriste mettait la main sur les biens de Kim Dotcom, mais aussi sur sa fortune, estimée à plusieurs millions de dollars. Les faits reprochés : violation du droit d’auteur et promotion du piratage, principalement via son service de stockage en ligne. L’ampleur du phénomène était telle que les majors avaient avancé à l’époque que les dommages causés aux ayants droit étaient estimés à des centaines de millions de dollars ! Tout le monde se souviendra des conséquences pour des milliers de sites à travers le monde, qui voyaient ainsi l’ensemble de leurs contenus inutilisables.

Toujours sous le coup d’une extradition vers les Etats-Unis, où il risque une lourde peine de prison, la récente décision de la cour d’appel néo-zélandaise donne à Kim Dotcom la possibilité d’organiser sa défense, espérant ainsi prouver son « innocence », ce qui semblerait assez surprenant ! Car au final, si l’arrestation a été reconnue tout à fait légale eu égard aux faits reprochés, il reste l’épineuse question de la légalité des sites composant la sphère Mega : d’autres sites comme Youtube ou même Google pourraient se voir ainsi inquiéter !

Tout n’est donc pas terminé pour le sulfureux Kim Dotcom : la saga médiatico-judiciaire continue. Et il risque de faire parler de lui encore longtemps ! D’autant plus que les sommes bloquées (sa fortune personnelle et ses biens) par le FBI attisent la convoitise des ayants droit, qui espèrent récupérer cette manne financière pour compenser « leurs pertes ».

Source

Auteur : eKlipZ


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Hadopi : Vers une licence globale … ou pas ! http://journaldupirate.com/hadopi-vers-une-licence-globale-ou-pas/ http://journaldupirate.com/hadopi-vers-une-licence-globale-ou-pas/#comments Tue, 09 Sep 2014 17:10:11 +0000 http://journaldupirate.com/hadopi-vers-une-licence-globale-ou-pas/ Se dirigerait-on vers la légalisation du partage de fichiers (films, musique) sur Internet ?
Selon NextInpact.com, c’est ce qui ressort d’un rapport de la Hadopi publié aujourd’hui et qui préconise de taxer les différents intermédiaires (hébergeurs, régies publicitaires…) qui profitent au maximum des échanges illégaux sur la Toile. Et de reverser une partie – restant à définir – des sommes prélevées aux ayants droit.

Bref, il s’agirait d’une licence globale en quelque sorte. Bien que cette proposition ait été faite bien avant les discussions et le vote de la loi Hadopi, il semblerait que ce projet d’une taxe supplémentaire pour rémunérer les ayants droit soit un aveu d’échec flagrant pour tous ceux qui, depuis plus de 4 ans, s’acharnent à traquer les internautes-pirates. Pour le résultat que l’on connaît…

Quoi qu’il en soit, avant toute faisabilité, il y a encore un long chemin à parcourir, tant d’un point de vue technique que juridique : contraindre des sites hébergés à l’étranger à payer pour l’usage que font les internautes français des fichiers mis en partage sur leurs sites, et contraindre ces mêmes hébergeurs à reconnaître qu’ils favorisent et profitent du piratage et de la violation du droit d’auteur !

De plus, en cas de légalisation, rien n’interdirait à qui que ce soit de faire des copies qui échapperaient à tout contrôle des ayants droit, puisqu’il existe déjà une compensation financière inscrite au code de la Propriété Intellectuelle (RCP, rémunération pour copie privée) qui est perçue pour l’achat de tout matériel informatique ou numérique, permettant justement la copie d’oeuvres dans le cadre d’une utilisation privée.
Une taxe s’ajoutant à une autre taxe : la France est championne d’Europe en la matière : 174 millions d’euros en 2012, ponctionnés aux Français au titre de la Copie Privée.

La Rémunération Proportionnelle du Partage (RPP) reste un projet pour lequel des études sont encore en cours. Et comme l’affirme la Hadopi : « Il n’est toujours pas possible d’affirmer que l’hypothèse avancée soit réalisable, ni qu’elle ne le soit pas, bien que les obstacles ne soient pas insurmontables ».
Que de chemin parcouru depuis 2009 sans réels résultats et que de temps perdu, si ce revirement se confirmait…

Auteur : eKlipZ


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F&F6 : Le pirate a été repéré sur un site de rencontres ! http://journaldupirate.com/ff6-le-pirate-a-t-repr-sur-un-site-de-rencontres/ http://journaldupirate.com/ff6-le-pirate-a-t-repr-sur-un-site-de-rencontres/#comments Sun, 24 Aug 2014 09:49:28 +0000 http://journaldupirate.com/ff6-le-pirate-a-t-repr-sur-un-site-de-rencontres/ L’histoire, dans le fond, peut paraître banale, mais les circonstances de l’arrestation de Philip Danks, pirate à ses heures, sont assez loufoques ! Pour avoir posté en exclusivité une copie pirate du film Fast & Furious 6, fraîchement sorti en salle, le jeune britannique de 25 ans a été condamné à 33 mois de prison…

L’affaire remonte à mai 2013, lorsque le jeune homme en question met à disposition sur les réseaux P2P une copie – de moyenne qualité certes – du film Fast & Furious 6, qui reste selon TorrentFreak l’un des films les plus piratés sur les réseaux BitTorrent en 2013. D’après le site Génération NT, l’enregistrement a été téléchargé plus de 700 000 fois.
Et, comme dans d’autres cas similaires auparavant, les majors ont crié au scandale, prétextant d’énormes pertes financières – des millions de livres sterling – se basant sur des résultats d’exploitation alors que le film venait tout juste de sortir ! C’est à se demander s’ils ont des dons de voyance pour prévoir le succès d’un film ! Bref, passons ce détail qui ne semble choquer personne, tant il est utilisé à mauvais escient.

Quoi qu’il en soit, notre pirate britannique se fait tout simplement repérer sur un site de rencontres, sur lequel il utilisait le même pseudo : TheCod3r. Arrêté peu de temps après la mise en ligne de la copie pirate, il a immédiatement reconnu les faits (violation du droit d’auteur et de la copie privée) et a été condamné à une peine de prison de 33 mois. Peine aggravée par le fait qu’il revendait sur Facebook des copies physiques du film ! Un internaute qui ne devait pas prendre suffisamment au sérieux les notions d’anonymat sur la Toile, mais quand l’argent s’en mêle, certaines règles évidentes le paraissent un peu moins.

Aucune information n’a toutefois été divulguée quant à d’éventuels dommages et intérêts pour le préjudice subi par Universal Pictures et l’industrie cinématographique britannique. Mais l’affaire pourrait avoir une suite, avec probablement une amende s’élevant à plusieurs millions d’euros. Ce qui ferait passer l’envie à Philip Danks de sortir son caméscope dans une salle de cinéma à l’avenir. Et surtout d’utiliser le même pseudo sur différents sites.
On ne le répétera jamais assez. A bon entendeur…

Auteur : eKlipZ


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HulkFile : The Expendables 3 a eu sa peau ! http://journaldupirate.com/hulkfile-the-expendables-3-a-eu-sa-peau/ http://journaldupirate.com/hulkfile-the-expendables-3-a-eu-sa-peau/#comments Sun, 24 Aug 2014 09:49:22 +0000 http://journaldupirate.com/hulkfile-the-expendables-3-a-eu-sa-peau/ Près d’un mois avant la sortie en salle du dernier blockbuster The Expendables 3, une version pirate était disponible sur la Toile.
Rien de bien étonnant dans ce genre de cas. L’affaire prend cependant de l’ampleur quand les studios de cinéma, les producteurs et/ou diffuseurs entrent en scène : ils portent plainte contre les hébergeurs de fichiers (cyberlockers) et obtiennent en général la suppression des liens. Mais là, c’est plus grave !
Dans l’action entreprise contre HulkFile, plateforme d’hébergement de fichiers, les conséquences sont désastreuses. La justice américaine, sous l’impulsion de LionsGate, distributeur du film The Expendables 3, a ordonné le retrait des milliers de liens menant vers la release pirate du film. La tâche s’annonçant assez compliquée étant donné qu’il faut impérativement vérifier le contenu du lien avant sa suppression, HulkFile vient d’annoncer l’arrêt définitif de ses activités.

Selon TorrenFreak, 5 autres sites sont concernés par ce dépôt de plainte : Limetorrents, Billionuploads, Played, Swankshare et Dotsemper. De plus, la justice a su appuyer sur la touche sensible : l’argent. Elle a en effet bloqué les comptes et avoirs financiers des sites en question. Autant dire une mise à mort pure et simple !
Pour le premier opus, Sylvester Stallone, acteur-producteur, avait déjà à l’époque poursuivi, aux Etats-Unis, les internautes qui avaient téléchargé illégalement une copie de son film. Un bon moyen de compenser le manque à gagner, semble-t-il… Pourtant, aucune étude fiable ne permet de chiffrer les pertes occasionnées par le piratage. On peut donc se demander quelles preuves peuvent être apportées au dossier et comment la justice, impartiale, peut statuer objectivement. Les lobbies du cinéma sont puissants outre-Atlantique, ce n’est pas le Journal du Pirate qui vous l’apprendra ! Et de là à dire qu’ils peuvent influer sur les décisions de justice, bien qu’étant diffamatoire, je veux bien l’écrire sans risques de me tromper.

Auteur : eKlipZ


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Hadopi : bilan chiffré 4 ans aprés ! http://journaldupirate.com/hadopi-bilan-chiffre-4-ans-apres/ http://journaldupirate.com/hadopi-bilan-chiffre-4-ans-apres/#comments Sun, 24 Aug 2014 09:49:14 +0000 http://journaldupirate.com/hadopi-bilan-chiffre-4-ans-apres/ La riposte graduée en France ne convainc plus personne, ni les ayants droit, ni les artistes eux-mêmes. Et ce malgré les efforts de communication de la Haute Autorité pour justifier son existence et les « bons » résultats publiés il y a peu. Pour rappel, les derniers chiffres datant de mai 2014 indiquent que le palier des 3 millions d’avertissements a été franchi.

Un tweet enflamme la Toile depuis quelques jours : le bilan chiffré de la Hadopi !
Cela n’intéresse plus vraiment personne dans le petit monde du Warez, mais pour le plaisir d’en remettre une couche, revenons sur ces chiffres. Car, il faut le reconnaître, ils sont tout de même ahurissants !

Donc, depuis la naissance – dans la douleur – de cette loi aussi liberticide qu’inutile, en quatre ans la Haute Autorité aura coûté plus de 44,7 millions d’euros aux contribuables. Et ce n’est pas fini puisque, comme l’a indiqué sur France Culture Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication : « le budget de la Hadopi est préservé pour les années à venir. Son fonctionnement continue ». Il n’est donc plus question d’une fusion avec le CSA comme proposé en mai 2013 dans le rapport Lescure. Du coup, une rallonge de 8,5 millions d’euros a été réclamée pour l’exercice 2015. Un comble, alors que l’inefficacité de la lutte contre le téléchargement illégal n’est plus à démontrer.
En ces temps de crise, cette demande passe mal !
Comme le souligne Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits : « Pour nous permettre d’accomplir nos missions, son montant devra donc être sensiblement supérieur en 2015 ».

Est-il besoin de s’attarder sur ces autres chiffres révélés par NextInpact :
- 61 employés avec une rémunération moyenne de 4100 euros mensuels
- les millions d’euros dus aux FAI pour compenser les frais liés à l’identification des abonnés-pirates et que personne ne souhaite leur rembourser.

Tout cela est a rapporter aux résultats obtenus par la Hadopi dans sa lutte contre le piratage :
- 116 dossiers transmis à la Justice
- 16 jugements
- 1 amende d’un montant de 600 euros.

Peut-on rire de tout ? Ce serait accepter sans mot dire que notre argent soit aussi facilement dépensé et gaspillé. A quoi bon persévérer dans cette voie puisque l’échec est retentissant ? A l’heure des réformes, il en est certaines qui devraient paraître évidentes aux yeux du gouvernement …

Auteur : eKlipZ


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De la passion des Livres aux Ebooks http://journaldupirate.com/de-la-passion-des-livres-aux-ebooks/ http://journaldupirate.com/de-la-passion-des-livres-aux-ebooks/#comments Sun, 24 Aug 2014 09:49:09 +0000 http://journaldupirate.com/de-la-passion-des-livres-aux-ebooks/ Une trentaine de livres, des centaines de pages, des heures passées derrière ses écrans, mais surtout des jours de lecture ! Autant de chiffres et de temps qui témoignent d’une passion inconditionnelle du Livre et qui recensent également les faits d’armes de Mistigri (*), jeune femme de 32 ans qui encode, fabrique et partage ses propres « ebooks maison ».

« J’avais des bouquins partout, j’en avais encore plein à lire et à acheter ! »

Entourée, envahie de livres, c’est par hasard, en surfant sur internet, que Mistigri est tombée sur un forum ouvert qui proposait des ebooks et surtout une méthode pour créer les siens. Conquise, elle avait accès à tout le travail d’une communauté, à des auteurs encore inconnus. Pour elle, c’était alors « des perspectives de bonheur, des horizons formidables » accessibles d’un simple clic de souris.

Le côté pratique, Mistigri ne l’a vu qu’un peu plus tard. Les ebooks vont répondre à son principal problème : le manque de place. Et c’est donc face à sa bibliothèque qu’elle décide alors « de la numériser ». Elle avoue sans détour qu’elle n’est jamais parvenue à revendre ses « bouquins physiques », qui désormais dorment tranquillement dans son grenier.

« Certains ebooks commerciaux sont mal faits »

S’il lui arrive « souvent » d’acheter des livres numériques, elle reconnaît que certains ebooks commerciaux sont mal faits, avec des fautes et sans table des matières, rendant alors la lecture malaisée. Parfois plus chers qu’une version papier (en partie à cause des sécurités), non lisibles sur des supports multiples et peu pratiques (installation d’un downloader puis d’un reader pour certains éditeurs), autant faire ses propres créations surtout si, comme elle, vous êtes (un peu) « maniaque ».

En découvrant les communautés de lecteurs, Mistigri se rend rapidement compte « qu’il y a beaucoup de partage » entre lecteurs, et c’est donc tout naturellement que cela l’a encouragée à vouloir y participer.

« C’était tellement simple… surtout si tu sais comment faire »

Sans faire partie d’une team (où le travail est réparti entre scanneurs, éditeurs et relecteurs, en fonction des préférences de chacun et de leur matériel informatique), il lui est arrivé de travailler avec d’autres mais préfère « tout faire » seule : « je suis une indépendante surtout ! ». En allant à son rythme, « je fais le scan, la mise en page et la relecture », c’est une trentaine d’ebooks maison que Mistigri a fabriqués depuis 2011. Sans oublier les epubs mal réalisés, repris par ses soins pour les remettre en page, et qu’elle ne compte plus.

Armée d’un scanner, d’un logiciel de reconnaissance de caractères, d’un traitement de texte et d’un soupçon d’aisance informatique, Mistigri a besoin de 2 à 3 jours pour achever son ebook. Le temps nécessaire variant bien sûr en fonction du format du livre, du nombre de pages, etc. Le processus de confection est donc long et débute inévitablement par la lecture initiale de l’ouvrage : « les ebooks que j’ai fait, je les ai lus sur papier avant : quitte à avoir le livre en papier, autant en profiter ! ».

Ensuite, intervient le scan du livre, la tâche la plus fastidieuse, surtout si, comme Mistigri, l’encodeur aime l’avoir propre, sans tache, droit, bien noir et bien blanc. Page par page, ou deux par deux (pour un poche par exemple), une fois automatisé, le scan prend environ 7 secondes par page : « c’est pas si long, même si c’est pas la partie la plus drôle [...] Si ton scan est beau, la conversion informatique est plus propre et ton travail est moindre après ».

L’étape suivante, la plus longue, est la mise en page, qui doit rester cohérente et normative, car comme le rappelle Mistigri « pour qu’un livre soit agréable à lire, il faut qu’il respecte un certain nombre de normes de qualité ». Cette mise en page est réalisée en partie à l’aide de macros pour traitement de texte qui gèrent les erreurs les plus fréquentes. Un .dot vient également « formatiser » le texte après lecture informatique du scan (OCR).

Pour finir, il faut tout relire : « Il reste toujours des petites erreurs, je relis mieux quand je sais que je vais partager ». En cas de doute, elle n’hésite pas à demander « une relecture extérieure à ses copines ».

Cette méthode permet à Mistigri de garder la maîtrise sur tout le processus de création, et surtout répond idéalement à ses exigences de qualité.

SF, policier, fantastique, romance, elle achète ses livres et numérise ceux qu’elle aime : « J’ai aimé ce livre, je suis contente de le partager ». A la plage, dans le métro ou tout simplement dans votre lit, c’est peut-être un « ebook fait maison » de Mistigri que vous dévorez sur votre tablette, téléphone ou liseuse.

Dans la boîte à outils de Mistigri

ABBYY Finereader : pour les scans, leur retouche, l’OCR et la conversion du texte en htm (pour obtenir un texte « nu » sans puce, sans mise en page parasite pour l’étape Word).


(screen de Finereader)

Word : pour la mise en page.

Atlantis, Calibre ou Sigil: pour la conversion et/ou la correction directe des epubs.


(screen de Calibre)

Nitro pdf : pour la conversion en .pdf, idéal pour le « chapitrage ».

(*) pseudo modifié.

Auteur : AKUM4SH3RO


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Mise à jour/réponse : article Neutralité du Net http://journaldupirate.com/mise-a-jourreponse-article-neutralite-du-net/ http://journaldupirate.com/mise-a-jourreponse-article-neutralite-du-net/#comments Mon, 07 Apr 2014 18:33:05 +0000 http://journaldupirate.com/mise-a-jourreponse-article-neutralite-du-net/ C’est donc le 3 avril dernier, à Bruxelles, que nos eurodéputés ont apporté leur plus franc soutien à la Neutralité du Net en votant à une large majorité le paquet législatif dit « Télécom » proposé par N. Kroes, mais surtout en adoptant certains amendements (fondateurs et protecteurs pour la Neutralité) comme ceux déposés par Catherine Trautmann (PS) et Amelia Andersdotter (Parti Pirate).

« Le texte adopté inclut une définition rigoureuse de la Neutralité du Net, en lui conférant une portée normative » comme le rappelle la Quadrature du Net. Dans son communiqué (cf. lien ci-dessous), l’association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet revient sur la notion revue et corrigée de « service spécialisé » (celle-là même qui a tant inquiété dans la version initiale du texte) : désormais « tout en permettant aux opérateurs de développer des offres d’accès avec une qualité de service optimisée pour des applications qui ne pourraient pas fonctionner correctement sur l’Internet « classique », le texte encadre efficacement de tels « services spécialisés » en assurant qu’aucune discrimination ne puisse être réalisée entre les différents fournisseurs de telles applications et en protégeant la bande passante allouée à Internet. »

534 voix pour, 25 contre et 58 abstentions : un plébiscite comme l’indique PC-INpact. Cependant, il ne s’agit que d’un premier jalon dans le long parcours législatif du texte. En effet, pour la prochaine étape (fixée les 5 et 6 juin prochains), c’est le Conseil de l’Union européenne (qui réunit les chefs d’État et de gouvernement des 28 États membres) qui devra se prononcer en faveur ou non du projet « Télécom ». Quand on sait que la France, comme le révèle la Quadrature du Net à quelques heures du vote, « s’est jointe aux lobbies des grands opérateurs télécoms pour soutenir une définition des « services spécialisés » incompatible avec une protection pleine et entière de la Neutralité du Net et du principe de non-discrimination », on relativise la victoire remportée jeudi dernier tant le risque de voir le texte retoqué est grand.

Restons optimistes : la mobilisation des défenseurs du Réseau Neutre a déjà payé. Toutefois, comme le déclare Félix Tréguer, cofondateur de la Quadrature du Net : « Nous devons maintenant rester vigilants quant à la suite de la procédure [...] de nombreux gouvernements nationaux vont chercher à démanteler les dispositions relatives à la Neutralité du Net afin de satisfaire leurs oligopoles télécoms. Même si nous avons gagné aujourd’hui, le combat pour un Internet libre n’est pas terminé ! »

Sources :
https://www.laquadrature.net/fr/neutralite-du-net-un-grand-pas-en-avant-pour-linternet-libre
http://www.pcinpact.com/news/86851-les-eurodeputes-sacralisent-neutralite-net-sous-menace-conseil.htm

Auteur : AKUM4SH3RO


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La neutralité du Net http://journaldupirate.com/la-neutralite-du-net/ http://journaldupirate.com/la-neutralite-du-net/#comments Sun, 06 Apr 2014 18:57:16 +0000 http://journaldupirate.com/la-neutralite-du-net/ Non, la guerre de l’Internet – ou plutôt des Internets – n’est pas finie. Hadopi n’a été qu’une bataille, et la prochaine lutte autour du Réseau se profile du côté de Bruxelles. Les « Etats » n’ont pas fini de vouloir légiférer et réguler Internet. C’est le 3 avril 2014, entre le vote sur le plafond des frais des cartes de crédit et la sécurité des patients, que les eurodéputés statueront sur l’avenir de la neutralité du réseau et de l’Internet ouvert en Europe. A l’aube de ce vote décisif, faisons un petit retour sur cette notion de neutralité. Qui a intérêt à la remettre en cause, pour quelles raisons et comment ?

  • C’est quoi au juste la Neutralité du Net ?

La Neutralité du Net a sa propre page Wikipédia. Elle y est définie comme un principe « qui garantit l’égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet. Ce principe exclut ainsi toute discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information transmise sur le réseau ». Le respect de cette « doctrine » met à l’abri les utilisateurs de l’Internet global d’une quelconque gestion du trafic internet qui mettrait à mal leur « accès aux applications et services distribués sur le réseau » en le limitant volontairement.

  • Pourquoi un internet neutre ?

Wikipedia explique très bien comment la neutralité du Net « en assurant l’égal traitement des flux d’information, permet de garantir que l’accès au réseau ne dépend pas des ressources financières des utilisateurs ».

Pour ses défenseurs, la neutralité du Réseau est un gage démocratique offrant à chacun la liberté de « s’exprimer librement, dans les limites fixées par la loi, et d’accéder à l’information ou aux services qui lui plaisent, qu’ils soient payants ou non ».

De plus, un réseau neutre constitue « une plate-forme de communication égalitaire pour la création et la diffusion de messages, tout service ou innovation peut être librement distribué sur le réseau, quand bien même il entre en concurrence avec les offres commerciales des opérateurs de réseaux (exemple du service de téléphonie sur IP Skype)».

  • Le réseau peut-il rester neutre ?

La réponse pour les opérateurs de Télécom est bien évidemment non. Au principe de Neutralité ils apportent contre ce denier des arguments anciens voire éculés mais qui, grâce à un travail de lobbying intelligent, commencent à faire leur chemin dans les esprits.

Tout d’abord, les opérateurs souhaiteraient amortir les coûts d’Investissement « énormes » liés aux évolutions structurelles du Réseau (nouvelle génération, fibres optiques) en proposant des offres commerciales basées sur « la valorisation du trafic », et donc source de nouveaux revenus. Pour cela, il doivent avoir la main sur le trafic internet afin de pouvoir le gérer.

Plus grave encore, la dernière tendance chez les opérateurs serait les abonnements Premiums ou haut de gamme qui garantissent à l’abonné une qualité de service égale en tout temps avec un débit minimal assuré (même en période de saturation du trafic). Très bien, mais comme rappelé par le Wiki de la Neutralité : « pour garantir de tels débits en période de congestion, il faudrait nécessairement restreindre l’accès des personnes n’ayant pas souscrit à cette offre…».

Pierre Beyssac (qui siège au conseil scientifique de l’Afnic et est cofondateur de Gandi) illustre très bien la situation dans un article publié par ZDNet. Il explique que la demande de management du Réseau par les opérateurs vient uniquement du non-choix de l’abondance (voire de sa saturation programmée). « Les telcos ont souhaité monétiser au maximum les investissements qu’ils avaient faits, alors que l’informatique a toujours joué l’abondance et les économies d’échelle. » Et de rappeler le principe du « coupe-file », métaphore de la priorisation de certains abonnés : « Quand il y a une file d’attente, on peut proposer un service de coupe-file, donner la priorité pour passer devant les autres. Pour que ça ait un sens, il faut une pénurie, donc une file d’attente ». En ne faisant pas le choix de l’abondance – et donc du dimensionnement approprié, voire du surdimensionnement des réseaux à l’époque – les opérateurs n’ont pu ou voulu éviter une saturation. Ce qui ne peut se régler que par une différenciation des politiques tarifaires. « Le problème, c’est que cela incite les opérateurs à entretenir un réseau à la limite de la saturation ».

  • La neutralité du Net est-elle en danger en Europe ?

C’est au cœur de ces luttes d’influence que le Parlement européen se prononce donc ce jeudi 3 avril sur la préservation ou l’assouplissement de ce principe en votant la proposition de Neelie Kroes (ndlr : vice-présidente de la Commission chargée de la stratégie numérique et responsable de ce paquet législatif) qui déclarait au sujet du paquet télécom : « La proposition législative présentée constitue une excellente nouvelle pour l’avenir des services mobiles et de l’internet en Europe ».

A l’origine, ce projet législatif introduisait des dispositions strictes pour empêcher les opérateurs de téléphonie de dégrader ou de bloquer les connexions internet des services et applications de leurs concurrents. De plus, le blocage et la limitation du contenu internet seraient interdits, garantissant ainsi aux utilisateurs l’accès à un internet ouvert et sans restriction, indépendamment du coût ou de la vitesse prévus par leur abonnement. Mais les entreprises seraient toujours en mesure de fournir des « services spécialisés » à qualité de service garantie, tels que la télévision par internet (IPTV), la vidéo à la demande, certaines applications telles que l’imagerie médicale haute résolution, les salles d’opération virtuelles et les applications en nuage à haute intensité de données d’importance critique pour les entreprises – pour autant que ces services ne freinent pas les vitesses d’accès promises à d’autres clients.

Comme le souligne la Quadrature du Net : « La position de Neelie Kroes sur la neutralité du Net a évolué d’un franc soutien à un alignement sur les exigences des lobbies des opérateurs télécoms. La proposition de règlement de la commissaire examinée dans l’urgence, afin de pouvoir être votée avant l’élection du prochain Parlement européen, symbolise l’incohérence de son grand écart idéologique : tout en affirmant protéger la neutralité du Net, sa proposition met en réalité radicalement à mal ce principe, en autorisant les discriminations commerciales des flux Internet. Malheureusement, malgré les nombreuses et vives critiques dont ces propositions ont fait l’objet – tant au sein de la Commission et d’autres institutions que de la part de la société civile –, les failles les plus graves du texte n’ont pas été corrigées par la commission « Industrie » (ITRE), en charge du dossier au sein du Parlement. »

Certains comme Korben, dans son blog, vont plus loin en imaginant concrètement l’Internet de demain, si cette proposition est validée, avec des opérateurs qui « pourront proposer des forfaits « limités » qui donneront par exemple uniquement accès au web, mais pour avoir accès au reste d’Internet, vous devrez payer plus. Ils pourront volontairement dégrader ou bloquer les connexions P2P ou FTP, et vous demander de payer un petit quelque chose supplémentaire pour y accéder sans problème. Il pourront vous faire payer une option supplémentaire pour avoir le droit d’utiliser d’autres protocoles que le HTTP (par exemple pour récupérer vos emails en IMAP ou en POP3), etc. Même chose avec la VoIP. » C’est extrême, certes, mais tout à fait envisageable.

Pour éviter cela, et tenter de préserver la neutralité du Net en Europe, plusieurs amendements ont été proposés par les groupes sociaux-démocrates (S&D), verts (Verts/ALE), gauche unitaire (GUE/NGL) et libéraux1 (ADLE). Aux yeux de la Quadrature du Net, « ces amendements permettraient la mise en place de mesures fortes pour protéger les libertés d’expression et d’information en ligne, garantiraient la libre concurrence et donneraient aux utilisateurs plus de choix entre les services en ligne ».

Tout n’est pas donc pas encore fini, mais l’issue du vote reste très incertaine. Toujours selon la Quadrature du Net, le vote « repose essentiellement sur le groupe libéral dont les voix feront basculer l’intégralité du vote, soit en faveur de la protection de la libre concurrence, de l’innovation, et des libertés d’expression et d’information, soit pour la mise à mort de l’Internet tel que nous le connaissons ».

Si vous souhaitez allez plus loin et en savoir plus, voire vous engager, je vous invite à vous rendre sur : http://savetheinternet.eu/fr/

Sources :

Auteur : AKUM4SH3RO


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Hadopi : 37 000 euros pour comprendre ! http://journaldupirate.com/hadopi-37-000-euros-pour-comprendre/ http://journaldupirate.com/hadopi-37-000-euros-pour-comprendre/#comments Fri, 03 Jan 2014 07:27:16 +0000 http://journaldupirate.com/hadopi-37-000-euros-pour-comprendre/ 2014 approchant, le temps des bonnes résolutions est arrivé…
A ce propos, la Hadopi n’en finit plus de communiquer sur ses résultats ou ses intentions, comme si elle devait encore justifier de son existence. Tout le monde le sait, elle devrait sous peu fusionner avec le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel). Nous vous indiquerons dans un prochain article les tenants et aboutissants d’un tel rapprochement.

Admettons qu’elle croie encore à sa survie (elle serait bien la seule, ceci dit…).
Donc, après avoir indiqué que le nombre de mails d’avertissements avait très fortement augmenté ces derniers mois (+165 % par rapport aux mois précédents) pour atteindre le million depuis janvier 2013, d’autres chiffres, bilans, etc. nous parviennent en cette fin d’année : 2013 sera un bon cru !

Toutefois, elle aime à préciser que ce chiffre était loin de pouvoir représenter la réalité : la Haute Autorité se contente d’étudier uniquement à peu près 1,5 million de demandes envoyées par les ayants droit. Et ce, par mois. Or, depuis 2010, la CNIL a autorisé ces mêmes ayants droit (ALPA, SACEM, SDRM, SPPF et SCPP) à transmettre jusqu’à 25000 demandes par jour, soit un peu moins de 4 millions par mois !
On l’aura compris : la Hadopi aime les chiffres et, sur ce point, la comm’ bat son plein ! Quitte à parler pour ne rien dire… si bien que parfois la migraine nous guette !

Aujourd’hui, PC INpact nous indique que la Hadopi recherche un prestataire pour lui fournir les résultats d’une étude qui vient un peu tard tout de même, vous en conviendrez.
En effet, il s’agit d’indiquer quelles sont les raisons poussant les internautes à pirater ! Et plus précisément : « comprendre les motivations aux pratiques de partage ». Le montant alloué à cet appel d’offres est de 37000 euros. Un grain de poussière pour un budget de 12 millions d’euros ! Six mois plus tard, les résultats seront connus et conduiront probablement à de nouvelles dispositions pour mieux contraindre l’internaute-pirate à rester dans le droit chemin.
Bref, nous qui pensions bêtement que les raisons étaient connues depuis longtemps… Que nenni !
Pourtant, lors du vote de la loi, le sujet a bien dû être abordé, non ? Sinon, comment justifier une loi qui ne prend pas en compte les pourquoi et comment du piratage ?

Je vous le disais : à force de communiquer, tout devient flou et encore moins cohérent. Mais surtout … ridicule.
Pour notre plus grand plaisir.

Source : PC INpact

Auteur : eKlipZ


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Youtube 2014 http://journaldupirate.com/youtube-2014/ http://journaldupirate.com/youtube-2014/#comments Sat, 28 Dec 2013 17:10:21 +0000 http://journaldupirate.com/youtube-2014/ Une annonce publiée le 11 décembre 2013 par Youtube interpelle un bon nombre d’utilisateurs de la plate-forme d’échange de vidéos. Les plus concernés sont les « Youtubeurs », car ce sont eux qui seront les plus affectés par la nouvelle politique concernant les droits d’auteur. Avant de vous en dire plus sur les changements que Youtube veut mettre en place, un petit historique concernant certaines dates-clés peut être utile :

  • Février 2005 : Naissance de Youtube.
  • Juin et juillet 2006 : Partenariat stratégique avec NBC et CBS. Le président de CBS fait alors la déclaration suivante:
    Citation:

    « Notre philosophie consiste aujourd’hui à se dire que plus nos clips sont mis en avant de cette façon, plus CBS News et le réseau de télévisions CBS en tirent avantage. Ainsi, après coup, je pense que nous aurions probablement dû profiter de cette vitrine et de l’attention qu’elle a entraîné sur CBS, au lieu d’avoir cet esprit de clocher et de nous dire « abattons-les ». »

  • Octobre 2006 : Google rachète Youtube. Le même mois, le groupe Universal Music et Sony BMG Music Entertainment signent un accord visant à accepter la diffusion de leurs vidéos.
  • Septembre 2010 : Le site annonce un partenariat avec la Sacem.
  • Août 2011 : Accord avec les ayants droit associés à la National Music Publishers Association (NMPA), afin d’établir une meilleure gestion de leurs chansons.
  • Août 2011 : Google prévoit de modifier la politique des droits d’auteur sur Youtube.

En quoi consiste donc cette nouvelle politique ? Elle prévoit de sanctionner aussi sévèrement un extrait vidéo de quelques secondes qu’une scène complète d’un film ou autre contenu qui pourrait être sujet à droit d’auteur. Ce qui impliquerait donc la disparition de nombreux Youtubeurs qui publient ou utilisent des musiques de fond, des images de jeux vidéo ou encore certains extraits de films… Les sanctions prévues sont la suppression pure et simple de la vidéo, ou encore la redirection de la monétisation vers les ayants droit…

C’est la disparition d’une forme de publicité très gratifiante qui risque de faire le plus grincer les dents. Certains organismes ont donc réagi en annonçant qu’ils aideraient les Youtubeurs dans leurs démarches :

  • Capcom France : « Youtubers: n’hésitez pas à nous contacter si vous avez eu des problèmes sur vos contenus #youtube. On se renseigne de notre côté. »
  • Starcraft France : « Si vous faites des vidéos sur Youtube et recevez des messages liés au copyright, assurez-vous de les contester afin qu’on les approuve. »
  • Ubisoft : « Si vous rencontrez ce problème, 1) laissez votre vidéo en ligne, 2) envoyez-nous l’URL de la vidéo ainsi que le nom de la société revendiquant les droits d’auteur. 3) Nous ferons en sorte de vous répondre dans la journée. »
  • Deep Silver : « Deep Silver n’a aucunement l’intention d’empêcher les joueurs de créer des vidéos sur Youtube à partir de nos jeux (…) Si vous recevez une réclamation, contestez-la auprès de Youtube, et prévenez-nous via Twitter. Nous ferons en sorte de vous aider. »

Afin de défendre leurs libertés, de nombreux internautes participeront à un mouvement nommé « NoTubeDay ». Celui-ci consiste à ne pas se rendre sur Youtube le 1er janvier 2014, date à partir de laquelle la nouvelle réglementation rentrera officiellement en vigueur. Plus d’informations ici.

Auteur : Lord_Zerty.


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Bluetouff : procès en appel http://journaldupirate.com/bluetouff-proces-en-appel/ http://journaldupirate.com/bluetouff-proces-en-appel/#comments Mon, 23 Dec 2013 17:10:08 +0000 http://journaldupirate.com/bluetouff-proces-en-appel/ L’affaire, d’une extrême banalité, commence l’été 2012.

Vous allez comprendre avec ce petit retour sur les faits :
Olivier Laurelli, plus connu sur la Toile sous le pseudo Bluetouff, effectue des recherches sur Internet, via Google. Jusque-là, quoi de plus normal !
L’objet de ses recherches est la Syrie et le régime de Bachar al-Assad, le dictateur qui tyrannise et massacre sa population. Ce travail bénévole est effectué pour le site Reflets.info, sur lequel Bluetouff est journaliste.

Or, en surfant sur le Web, il découvre des documents relatifs à l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Les travaux des chercheurs sont effectivement en libre accès sur le Net, à son grand étonnement, certes. Cela est dû, comme le reconnaîtra plus tard l’Anses, à une défaillance technique.
Un des documents « trouvé » sera utilisé pour illustrer un article sur Reflets.info.

Et là, tout s’enchaîne : perquisition, garde à vue, saisie de son matériel informatique…
Bluetouff est ainsi poursuivi pour « accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données » et « vol » de documents. La peine encourue est de 3 ans de prison et 45000 euros d’amende. Le tribunal de Créteil aura vite compris que l’affaire n’a pas lieu d’exister et relaxe le journaliste-pirate. Par contre, le Ministère Public, lui, bizarrement, ne veut pas en rester là et fait appel !
Donc, mercredi 18 décembre, lors du procès en appel, il affronte ses juges … aussi ignares qu’incompétents en matière d’Internet !

Petit florilège d’absurdités relevées par Mediapart :
La magistrate chargée de rappeler les faits semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française « gogleu ».
« Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la planète ? »
« La moitié des termes que j’ai entendus aujourd’hui, je ne les ai même pas compris », « Mes enfants, eux, pourraient très bien m’expliquer. »

Tout en admettant les failles de sécurité de l’Anses, le parquet de Paris ne peut s’empêcher d’avoir des doutes sur les intentions de Bluetouff, lui reprochant le fait que ses connaissances techniques pouvaient lui permettre de savoir qu’il s’aventurait sur un espace protégé ou, du moins, censé l’être. Et les documents qu’il a téléchargés (près de 8000 fichiers) et consultés étaient de ce fait confidentiels.
Pour son avocat, il s’agit ni plus ni moins qu’un acharnement judiciaire, en rapport avec les activités de son client sur la Toile, au sein du groupe Telecomix, notamment, et les révélations dérangeantes au sujet des relations entre la société française Amesys et le régime de Kadhafi.

Verdict très attendu le 5 février 2014.

Source : Mediapart, édition du 20 décembre 2013

Auteur : eKlipZ


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UndeadLink : prochaine audience en 2014 http://journaldupirate.com/undeadlink-prochaine-audience-en-2014/ http://journaldupirate.com/undeadlink-prochaine-audience-en-2014/#comments Mon, 16 Dec 2013 17:10:08 +0000 http://journaldupirate.com/undeadlink-prochaine-audience-en-2014/ UndeadLink, nous vous en parlions ici et pour ce qui est de la création du site et finalement sa fermeture, un an et demi plus tard. Rapidement très populaire, UndeadLink permettait de protéger efficacement les liens MegaUpload et éviter ainsi toute suppression ou liens morts.

Après avoir été condamnés, début 2013, à six mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende chacun pour contrefaçon et mise à disposition d’œuvres protégées par le droit d’auteur, les deux jeunes administrateurs du site n’en ont pas fini pour autant avec la justice !

Après le volet pénal, le procès civil devrait débuter bientôt et, en matière de lutte contre le téléchargement illicite, les représentants des industries du divertissement sortent l’artillerie lourde ! En effet, pas moins de 3 millions d’euros de dommages et intérêts sont demandés pour le préjudice subi par les ayants droit.
Et, dans cette affaire, ces derniers sont nombreux : Sacem, Alpa, le Syndicat de l’édition vidéo numérique, la Fédération nationale des distributeurs de films, et sept sociétés de production américaines (Columbia, Disney, Paramount, Tristar, Twentieth Century Fox, Universal et Warner Bros). Ces derniers réclament 2.5 millions d’euros aux deux jeunes pirates. Selon les estimations de Maître Soulié, qui représente les ayants droit, le site a hébergé près de 520 000 liens et donné lieu à environ 80 millions de téléchargements, rapportant à ses fondateurs plus de 24 000 euros en sept mois, de mai à décembre 2011.
Pour la SACEM et la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), les sommes réclamées s’élèveraient à plus de 270 000 euros !

Même s’il est difficile de chiffrer précisément le préjudice, les dommages et intérêts réclamés (aussi importants soient-ils) restent avant tout symboliques. Ils ont pour but de marquer les esprits et dissuader les éventuels « repreneurs » ou sites-clônes. Faut-il se fier au nombre de téléchargements supposés ou bien réels pour établir un préjudice matériel ? La question reste posée. Il reste en effet difficile de démontrer ce qui a été téléchargé via la plateforme UndeadLink, et à quoi cela peut correspondre concrètement en termes de ventes perdues par les éditeurs.

Vendredi 13 décembre, le Tribunal de Grande Instance de Bourg-en-Bresse renvoie l’affaire au 14 mars 2014, à la demande du juge. Celui-ci a souhaité que les conclusions de chaque partie soient transmises au deuxième prévenu qui n’a pas d’avocat.

Sources : Libération, Les Echos

Auteur : eKlipZ


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Team AlexandriZ : Clap de fin ? http://journaldupirate.com/team-alexandriz-clap-de-fin/ http://journaldupirate.com/team-alexandriz-clap-de-fin/#comments Wed, 11 Dec 2013 17:10:17 +0000 http://journaldupirate.com/team-alexandriz-clap-de-fin/ Après 4 années de bons et loyaux services au profit de l’ebook de qualité et multiformats, la Team AlexandriZ se retire et laisse la gestion de son forum à un nouvel administrateur.

Tout devait se dérouler ainsi, progressivement, comme annoncé par le Staff :

Citation:

Nous laissons notre forum à sa communauté, le blog restera sous forme d’archive, les liens ne seront plus mis à jour (à vous de partager nos releases), 4 ans de travail…
Vous serez gentils d’accueillir le nouveau sysadmin du site qui est issu de la communauté et a des références aussi bien techniques que dans l’ebook. Il se présentera à vous. Il prendra le relais de la Team après son départ, c’est lui qui s’occupera de la maintenance et des problèmes techniques de votre forum préféré. La transition se fera en douceur, nous resterons pour le guider le temps qu’il soit pleinement autonome.

Nombre de membres sont dans un premier temps restés interloqués quant à la surprenante décision du Staff. Mais d’évidentes dissensions internes, entre membres, ont finalement eu raison du forum et avancé le « départ » de la Team A. Le fondateur (Andro) a décidé, bon gré mal gré, de fermer définitivement le site.
Via des conversations privées sur un autre site, il s’explique :

Citation:

J’ai décidé de fermer définitivement le site, ce n’était pas mon intention. Lorsque je suis revenu de vacances, c’était la pagaille. J’ai tout mis en œuvre pour remettre le site sur les rails, trouver un nouveau webmaster, lancer de nouveaux projets, etc. Mais entre les sabotages internes, les membres qui te crachent à la gueule alors que tu passes quatre ans de ta vie à œuvrer bénévolement pour qu’ils puissent partager leurs ebooks dans de bonnes conditions en prenant de très lourds risques pour eux, et aussi les membres qui au moindre problème nous montrent leur fidélité en se sauvant sur des solutions de partage privé et égoïste très éloigné des principes du forum et du partage pour tous, etc., j’avoue que je n’arrive plus à trouver la force de continuer, ni même faire ce qu’il faut pour que mes travaux ou le site perdurent. C’est une décision mûrement réfléchie et due en grande partie aux réactions des membres qui, au lieu de nous soutenir dans un moment difficile, s’évertuent à nous tirer dessus et, au contraire de ce que tu penses, partagent déjà ailleurs. Puisque l’herbe semble toujours plus verte ailleurs, je laisserai les gens constater avec amertume que ce n’est pas toujours vrai. J’ai passé plus de 4 ans bénévolement à votre service pour ne recevoir que les horreurs complètement fausses qu’on a pu dire sur moi. Dans ces conditions, je ne vois rien qui puisse me pousser à continuer. Mon travail a été fait, bien fait, et je ne dois rien à personne.

Les raisons précises restent floues, pour l’heure. Celles évoquées par le fondateur restent somme toute convaincantes, mais alors quel crédit accorder aux membres, qui révèlent ici ou là des raisons différentes ? Chacun se fera sa propre opinion, l’objet de cet article restant d’informer, non de prendre parti. Quelles que soient leurs motivations, le constat reste édifiant : plus de 4000 ebooks « faits maison », partagés malgré de nombreuses pressions de la part de maisons d’édition et autres ayants droit. Aujourd’hui, ces derniers peuvent donc se réjouir de cet arrêt définitif des activités hors la loi de la Team AlexandriZ.
Considérés à tort ou à raison comme des pirates, il n’en reste pas moins que le succès de l’ebook aura été retentissant ces dernières années, ainsi que celui – associé – des liseuses et tablettes. A moins d’une offre légale digne de ce nom, riche et variée, sans DRM et à des prix accessibles à tous, le piratage de l’ebook a encore de beaux jours devant lui. La Team A. a lancé le mouvement.

Citation:

Nous avons ouvert la voie, formé des centaines de scanneurs, Team AlexandriZ est un concept, une idée qui ne s’arrête pas avec nous.
On ne peut arrêter une idée.

Quoi qu’il en soit, les amateurs d’ebooks en tout genre peuvent se réjouir : l’aventure continue sous d’autres cieux.
La lumière du phare continuera à illuminer nos écrans !

Auteur : eKlipZ


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Le Bitcoin http://journaldupirate.com/le-bitcoin-2/ http://journaldupirate.com/le-bitcoin-2/#comments Sat, 07 Dec 2013 09:46:03 +0000 http://journaldupirate.com/le-bitcoin-2/
Depuis quelques semaines, la médiatisation autour du bitcoin, cette monnaie virtuelle, ne cesse de croître. Néanmoins, qu’en est-il réellement ? Il semble inévitable de devoir lier l’analyse technique à l’analyse économique. C’est sans doute tout l’intérêt du bitcoin que d’être amené à étudier conjointement ces deux dimensions.

Le bitcoin, bien que médiatisé depuis peu de temps, a été créé en 2009 par Satoshi Nakamoto, pseudo dont l’anonymat n’est à ce jour toujours pas levé (on peut rappeler que le concept de “crypto-monnaie” a été décrit pour la première fois en 1998 par Wei Dai).

Plus qu’une monnaie virtuelle, bitcoin est un protocole de transaction. Bien qu’ayant uniquement une valeur virtuelle, il a aussi une interface avec le monde réel.
Premièrement, le bitcoin est convertible en une devise plus “traditionnelle” telle que le dollar ou l’euro et, deuxièmement, de plus en plus de commerçants s’en servent comme moyen de paiement direct.
En théorie, le bitcoin est moins une valeur spéculative qu’un moyen de payement P2P (peer to peer).

Le bitcoin, dont l’acronyme est BTC, a pour particularité d’être décentralisé. C’est-à-dire qu’aucune institution gouvernementale ou entreprise privée n’a d’emprise sur le réseau. Sur le long terme se pose donc la question de la réglementation du BTC, dans la mesure où cette liberté lui confère aussi une forte volatilité et extrêmement peu de solidité au sens économique. N’oublions pas que le bitcoin est encore tout jeune.

La solidité du bitcoin est assurée par les mathématiques. En effet, les formules inhérentes au système impliquent par exemple une quantité maximale de bitcoins, en l’occurrence 21 millions, atteinte théoriquement en 2033. A l’heure actuelle, le nombre de BTC en circulation est de 12 millions.

Image

Sur le plan technique, chaque transaction est vérifiée par des “mineurs”. Cette vérification permet qu’aucun bitcoin ne soit dépensé deux fois et qu’il n’y ait pas de fraude. Chaque transaction s’inscrit dans une longue chaîne de caractères qui compose des blocs. Plus le nombre de blocs croît, plus la longueur de la chaîne doit être importante pour en créer un nouveau. A chaque création d’un bloc, un bitcoin est créé et reversé aux mineurs. Le minage constitue en fait le procédé selon lequel un utilisateur met à disposition sa puissance de calcul au profit de la vérification des transactions (hash cryptographique).

Bien qu’il puisse paraître intéressant de se lancer dans le minage de bitcoins, surtout quand il approche les 1000 dollars, il ne faut pas oublier que cela reste une activité nécessitant un grand investissement de départ et des connaissances techniques. En effet, il paraît actuellement dérisoire de miner avec un simple processeur, aussi puissant soit-il. La difficulté de vérification ayant fortement augmenté, il faut passer par d’autre type de matériel afin d’être plus productif en terme de minage. Des cartes graphiques « spécialisés » ont été développé tel que la « butterfly labs » ou encore des circuits électronique reprogrammable appelé FPGA. La solution la plus poussé demeure Les ASIC (Application Specific Integrated Circuit) c’est-à-dire des appareils dédiés au minage.. Par ailleurs, de plus en plus de mineurs s’assemblent en “mining pool” afin d’allier leur puissance de calcul et de répartir les gains a posteriori. A terme, la récompense versée au mineur sera financée par les frais de transactions minimes qui s’appliquent à chaque échange.

Voici un visuel pour mieux comprendre le fonctionnement :

http://www.bitcoin.fr/public/divers/Bit … marche.jpg

Sur le plan de la sécurité, c’est le réseau tout entier qui la garantit. Afin de compromettre la fiabilité du système, un attaquant devrait cumuler l’intégralité des puissances de calcul de tous les utilisateurs. En cela, les mineurs contribuent à la protection du réseau. S’il existe une faille dans le bitcoin, elle se situe au niveau du portefeuille (point abordé ci-après).

D’un point de vue juridique, le bitcoin a souvent été associé à des activités illégales. Il n’en reste pas moins, même s’il n’est reconnu par aucun état, un moyen de transaction légal.
Cette prédisposition à accueillir des activités frauduleuses est due à la possibilité de conserver un niveau de protection de l’anonymat très correct. Concrètement, chaque transaction se fait à l’aide d’échanges d’adresses (suite de caractères aléatoires) qui peuvent être créées à volonté. Ces adresses n’étant associées à aucune identité, l’anonymat est respecté.
Dans la pratique, les bitcoins sont stockés sur un portefeuille local ou virtuel. Le portefeuille représente l’unique trace tangible de stockage des bitcoins.
Pour verser ou recevoir une certaine quantité de bitcoins, il est nécessaire de fournir ou de transmettre son adresse bitcoin. L’avantage de ces adresses réside dans le fait qu’elles sont possiblement à usage unique et qu’il n’existe pas de limites à leur création.

Les portefeuilles de bitcoins, bien qu’encore en version bêta pour la plupart, n’ont rien d’officiel quant à leur lien avec le réseau. N’importe quel développeur peut mettre en place un portefeuille, conformément aux usages du réseau. Seule l’adoption massive des utilisateurs au profit d’un portefeuille ayant une particularité technique peut apporter un changement structurel au fonctionnement du bitcoin. L’un des portefeuilles locaux les plus connus demeure Bitcoin-Qt (encore en version bêta) pour son lien direct avec le site officiel bitcoin.org. D’autres portefeuilles existent, comme MultiBit ou Bitcoin Wallet (android), chacun ayant leur spécificité, telle que la légèreté ou encore une optimisation pour le minage.

Plusieurs niveaux de sécurité sont à mettre en place afin de garantir l’intégrité d’un portefeuille.
Tout d’abord, la sauvegarde du contenu. En effet, le portefeuille représentant l’unique élément dans lequel les bitcoins sont stockés, sa disparition engendrerait automatiquement une perte et une immobilisation définitives de l’intégralité des bitcoins qu’il contenait, et ce de manière irréversible.
Il est donc impératif de sauvegarder son portefeuille, de préférence sur un support externe tel qu’une clé USB. Le processus de sauvegarde peut se faire directement à partir du portefeuille.

Ensuite, la sécurité d’un portefeuille est garantie par plusieurs mécanismes, tel que le chiffrage. Chiffrer son porte-monnaie permet de protéger le contenu de ce dernier d’une manipulation externe. Bien évidemment, la seule barrière est le mot de passe, ce qui implique qu’il soit choisi consciencieusement, conformément aux politiques de sécurité habituelles, c’est-à-dire favoriser un pass-phrase, les caractères spéciaux, varier les majuscules et minuscules, etc.
D’autres procédés peuvent être mis en place afin de mettre à l’abri un portefeuille. Par exemple, un ordinateur connecté au réseau se charge de l’envoi et de la gestion des ordres tandis qu’un autre ordinateur, sain et non connecté, s’occupe exclusivement de les signer. Bien sûr, d’autres schémas sont possibles.

Outre les portefeuilles locaux, les portefeuilles virtuels sont aussi une solution, dont l’usage est toutefois à modérer. Dans la mesure où vos bitcoins sont stockés sur un serveur distant, la sécurité de votre porte-monnaie dépend donc de ce dernier. Au vu des derniers événements concernant le piratage de certains comptes ou bases de données, il paraît risqué d’accorder sa confiance à des tiers, qui sont souvent des entreprises naissantes (au moins pour le moment).
Mais ce sont aussi des portefeuilles virtuels qui sont créés de manière conjointe à l’ouverture d’un compte sur une bourse d’échanges.

Les bourses d’échanges, comme leur nom l’indique, désignent un site internet sur lequel il est possible d’effectuer des transactions, c’est-à-dire d’acheter et de vendre ces bitcoins, principalement à des fins spéculatives, dans la mesure où le bitcoin n’est plus considéré comme moyen de transaction mais comme valeur économique. Les bourses d’échanges les plus connues son Mt-gox, qui fait office de référence, mais aussi bitcoin.de ou encore bitcoin-central. Suite à une vérification de l’identité, il est possible d’acheter des bitcoins puis de les revendre. Même si le fonctionnement peut varier en fonction des bourses, le principe reste le même : des ordres d’achat ou de vente sont réalisés, proposant un seuil maximum ou minimum par rapport au prix du bitcoin. Si deux ordres se correspondent, la transaction est effectuée. Des frais de transaction peuvent s’appliquer.

S’il vous vient à l’idée de vouloir spéculer sur le bitcoin, n’oubliez pas qu’il reste une monnaie jeune et extrêmement volatile. D’un point de vue économique, la valeur du bitcoin est fixée par la loi de l’offre et de la demande. En termes d’ordre de grandeur, environ 80 000 transactions sont réalisées tous les jours, la capitalisation boursière en dollar avoisine les 14 milliards, pour environ 12 millions de bitcoins en circulation.

La simple analyse du graphique suivant permet d’appréhender la volatilité du bitcoin : 13 dollars en septembre 2012, pour atteindre 214 dollars le 9 avril puis perdre plus de la moitié de sa valeur en quelques jours. Actuellement, le cours du bitcoin s’approche de 1200 dollars, bien qu’à l’instant où j’écris ces lignes, le bitcoin semble connaître une légère décrue, perdant 10% de sa valeur en quelques heures.

Image

C’est donc une nouvelle ère de la monnaie qui est en train de s’amorcer. Le bitcoin met en valeur la possibilité d’une monnaie décentralisée, sans tiers de confiance, où la seule sécurité est apportée par les mathématiques. Quels que soient leurs noms ou leurs formes, les monnaies virtuelles représentent un grand changement, peut-être plus symbolique que réel, mais sur lequel il faut néanmoins garder un œil. Sur le long terme, les limites de bitcoin, telle qu’une masse monétaire restreinte, ou une réglementation de la part des institutions, seront peut-être responsables de sa chute. Toutefois, le principe passionnant de cette monnaie virtuelle mérite qu’on s’y attarde, sans oublier que d’autres monnaies prendront peut-être le relais.

Pour ceux qui seraient intéressé par plus de détails concernant le bitcoin :

- bitcoin.fr (et la traduction du texte de nakamoto )
-La FAQ bitcoin : http://bitcoin.org/fr/faq
-Le wiki français : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bitcoin
- http://www.bitcoins.com

Mais aussi:

- Graphiques et stats : https://blockchain.info/
- Une formation en anglais : https://www.udemy.com/bitcoin-or-how-i- … ve-crypto/

Auteur: Mayeul Gardas.


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Google autorisé à violer le droit d'auteur http://journaldupirate.com/google-autoris-violer-le-droit-dauteur/ http://journaldupirate.com/google-autoris-violer-le-droit-dauteur/#comments Wed, 20 Nov 2013 20:05:17 +0000 http://journaldupirate.com/google-autoris-violer-le-droit-dauteur/

L’affaire est complexe et dure depuis 8 ans : Google est accusé par la Guilde des Auteurs (le Syndicat des auteurs américains) de violer sciemment les droits d’auteurs. Par le biais de son programme de numérisation et de mise en ligne (Google Books), le géant du Net met à disposition sur la Toile des œuvres tombées dans le domaine public, donc libres de droits. Mais pas seulement. Pour enrichir son contenu, certains ouvrages sont reproduits sans autorisation de la part des auteurs.
La bataille juridique commence ainsi en 2005, et les auteurs concernés par la numérisation à grande échelle de leurs œuvres accusent Google d’avoir violé leurs droits.

Un juge américain en charge de l’affaire a rendu son verdict le 14 novembre et donne ainsi raison à Google sur la base du fair use ! Ce qui peut paraître totalement aberrant, personne n’ignorant que le gouvernement américain et les officines de lutte contre le piratage ont fait de ce genre d’affaires leur cheval de bataille !

La diffusion d’œuvres protégées par le droit d’auteur est au centre de cette affaire, et Google ne respecte pas les lois en vigueur, telles qu’elles sont rédigées. C’est un fait. Paradoxalement, le juge a estimé que Google offrait un partage équitable (fair use) et que cela était même bénéfique aux utilisateurs, dans le sens où il permettait un accès plus vaste à la culture. Le droit d’auteur ne pourra être enfreint puisque Google Books n’est pas un service à proprement parler qui permet de lire un livre, seulement d’en obtenir un aperçu. A la manière de l’indexation des sites Web par le moteur de recherches.

Cette interprétation du droit américain a donc prévalu et permet à Google de continuer à indexer des livres ; il y en aurait plus de 20 millions jusqu’à présent. Et le géant du Net ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, maintenant que la voie lui est grande ouverte…
Alors qu’en France et en Europe les lois sont beaucoup plus strictes, cette décision de justice pourrait toutefois faire jurisprudence. Les prochaines batailles judiciaires porteront certainement sur l’applicabilité du droit américain (ou anglo-saxon) et sa prévalence sur les lois françaises et/ou européennes.

Source : Les Echos

Auteur : eKlipZ


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Infierno Advitam : jugement en appel repoussé http://journaldupirate.com/infierno-advitam-jugement-en-appel-repousse/ http://journaldupirate.com/infierno-advitam-jugement-en-appel-repousse/#comments Wed, 20 Nov 2013 20:05:16 +0000 http://journaldupirate.com/infierno-advitam-jugement-en-appel-repousse/ Image

A la suite d’une plainte déposée par l’ALPA (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle), qui représente les majors du cinéma et de l’audiovisuel : Columbia, Disney, Paramount, Tristar, Universal, Warner bros, Century Fox, l’administrateur d’un tracker – Infierno Advitam – écope de 6 mois de prison avec sursis et 8000 euros d’amende.

Le tribunal correctionnel de Caen, saisi de l’affaire, condamne donc en mai 2013 le jeune Caennais – surnommé Darkness – pour contrefaçon en raison des fichiers piratés qu’il proposait en téléchargement. Mais aussi parce que le site générait des bénéfices non négligeables. Ainsi, non seulement la publicité mais aussi des dons provenant des membres du site permettaient à l’administrateur d’arrondir ses fins de mois : pas moins de 25000 euros ont ainsi été transférés sur son compte bancaire via PayPal !
Pour son audience au tribunal, il n’a pas daigné se présenter. De plus, lors de son audition, il n’a cessé de se justifier de manière incohérente en prétextant n’être « qu’un maillon qui s’est fait abuser », se contentant « d’héberger le serveur qui abrite le site » pour « quelqu’un dont il ne connaît pas le nom ». Il n’en suffisait pas plus au procureur pour condamner le jeune homme à une peine somme toute légère, sachant qu’il risquait tout de même trois ans de prison et 300 000 euros d’amende !

Si le volet pénal de cette affaire semble clos, Darkness n’en est pour autant pas sorti d’affaire : en effet, il lui reste le volet civil à affronter, c’est-à-dire les demandes de dommages et intérêts réclamés par les parties civiles. Et le préjudice subi reste à évaluer, comme l’indiquait il y a peu l’avocat des parties civiles, Maître Jean-Michel Delcourt : « C’est un travail assez compliqué, il faut repérer chaque film, le nombre de fois où il a été téléchargé… Ce n’est pas simple ! » Autant dire que le montant des sommes demandées pourrait s’élever à des centaines de milliers d’euros voire plus, comme ce fut le cas dans de précédentes affaires.

Ayant fait appel de ce jugement, pourtant clément au vu de l’infraction, une audience était prévue le 14 novembre dernier en sa présence au tribunal de Caen. Il a demandé un supplément d’information qui lui a été refusé. Le jugement a été mis en délibéré et repoussé à une date ultérieure.

Affaire à suivre, donc…

Sources : PC INpact, Ouest France.

Auteur : eKlipZ


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Le logiciel Libre et l'Éducation Nationale http://journaldupirate.com/le-logiciel-libre-et-lducation-nationale/ http://journaldupirate.com/le-logiciel-libre-et-lducation-nationale/#comments Sun, 17 Nov 2013 17:07:46 +0000 http://journaldupirate.com/le-logiciel-libre-et-lducation-nationale/ Cet été, les sénateurs ont proposé d’adopter le Libre au sein de l’Éducation Nationale, ce qui a vivement fait réagir l’industrie des logiciels propriétaires, notamment Microsoft, qui a un accord datant de plusieurs années pour équiper les établissements scolaires.

Ce débat, qui avait pour but de décider s’il fallait donner la priorité aux logiciels Libres, a été soumis à l’Assemblée Nationale. Malheureusement, l’Assemblée Nationale et le Gouvernement ont préféré ne pas donner la priorité aux Libres.
Cependant, cette « priorisation [...] est retenue pour l’Enseignement supérieur (universités), et ce dans le cadre d’un second projet de loi désormais en vigueur ».

La semaine prochaine, Microsoft France organise une réunion dans ses locaux, où sont attendus plusieurs inspecteurs de l’Éducation Nationale, « afin de découvrir les résultats d’une étude portant sur les “investissements des collectivités en matière de numérique à l’école” ».

La participation des inspecteurs pousse certaines associations comme l’April, Savoirs Com1 ou l’AFUL, à dénoncer dans un communiqué commun cette réunion comme étant une « nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à la mission de service public de l’éducation nationale ». Ces associations reprochent à l’Éducation Nationale de faire appel à une société privée.
« Par leur présence à la table ronde organisée par Microsoft, les Inspecteurs généraux légitiment l’appropriation de l’Éducation nationale par une société privée », dénoncent les partisans des logiciels libres.

Dans une époque de crise, où l’État ne cesse de voir son déficit augmenter, ne serait-il pas intéressant de réduire les dépenses de l’Éducation Nationale étant donné que nous sommes parmi les pays qui dépensent le plus dans l’éducation ?
Contrairement aux logiciels propriétaires, la plupart du temps payants, le libre est gratuit et permettrait de réduire certains coûts, et n’en est pas pour autant moins efficace.

Et vous, que pensez-vous de ce débat ?
Considérez-vous que ce soit une bonne chose que de proposer plus de logiciels libres dans le milieu éducatif ?

Réagissez en participant au sondage : viewtopic.php?f=55&t=7677&p=59486#p59486

Sources :
http://www.arretsurimages.net/emissions … oft-id6290
http://www.pcinpact.com/news/84421-14h4 … ssible.htm


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