Kim Dotcom continue à faire parler de lui
Petit point sur l’actualité en ce qui concerne Megaupload, la plateforme de partage fermée il y a quelques mois par les Etats-Unis. Kim Dotcom, son fondateur, a en effet toujours l’idée de relancer son service.
Récemment, nous avons appris la création d’un nouveau nom de domaine pour le site devant remplacer Megaupload : il s’agit de « Me.ga », domaine national de premier niveau réservé au Gabon. Un lieu que l’on pensait avoir été mûrement calculé pour éviter toute intervention américaine, les Etats-Unis ne pouvant pas bloquer un site « .ga » de la même façon qu’ils avaient procédé pour Megaupload.com. Cet espoir n’a hélas pas duré longtemps, le Gabon s’étant empressé de suspendre cette nouvelle adresse url, certainement suite à quelques pressions ou promesses.
Le ministre gabonais de la Communication et de l’Economie numérique, Blaise Louembé, a en effet récemment déclaré :
« J’ai instruit mes services (…) afin que le site http://www.me.ga soit immédiatement suspendu (pour) protéger les droits en matière de propriété intellectuelle et lutter efficacement contre la cybercriminalité. »
Et il conclut :
« Le Gabon ne peut servir de plateforme ou d’écran dans la commission d’actes qui viseraient à violer les droits d’auteur en général, ni être instrumentalisé par des personnes peu scrupuleuses. »
Suite à cela, l’avocat de Kim Dotcom, Ira Rothken, a donc annoncé que le successeur de Megaupload ne serait pas disponible à l’adresse Me.ga, mais que le projet était toujours en route. Dotcom a lui-même annoncé qu’ils avaient prévu un autre nom de domaine, apparemment tout simplement en Nouvelle-Zélande.
La suspension décidée par le Gabon n’est pas le seul souci rencontré par le site « Me.ga ». En effet, avant qu’il ne soit fermé, celui-ci renvoyait étrangement vers un compte twitter, celui d’Ome.ga, un groupe de hackers qui avait apparemment pris le contrôle du site. Ils s’en expliquaient ainsi :
« Nous sommes les véritables pirates, les vrais anarchistes. Kim Dotcom tire seulement parti de nous tous, c’est un mégalomaniaque entouré d’avocats qui est là pour tirer avantage de nous tous, les moins que rien, les artistes dont il cherche à profiter. »
Enfin, pour conclure ce petit point, je terminerai en vous parlant d’une idée que Kim Dotcom souhaite faire revivre. Il s’agit du projet « Pacific Fibre », qui a été abandonné pour cause de manque de financement en août dernier. Celui-ci consisterait à relier par câble sous-marin Auckland et Los Angeles, soit une distance d’environ 13 000 kilomètres, avec une capacité de 13 Tbit/s à la source.
Ce projet coûterait 400 millions de dollars (soit 313 millions d’euros). Kim Dotcom le financerait grâce à des investisseurs mais aussi avec les indemnités qu’il espère obtenir de la part des Etats-Unis, suite à la fermeture forcée de son entreprise.
Si le projet voit le jour, ce serait un avantage non négligeable pour le futur service de stockage en ligne Mega, qui se verrait ainsi optimisé et d’une certaine façon protégé par la place importante et la position stratégique qu’il occuperait parmi les fournisseurs internet du pays.
Dotcom annonce sur son compte twitter que ce projet permettrait à la Nouvelle-Zélande d’obtenir une connexion haut débit :
« Vous avez de l’énergie propre et peu chère ici. L’énergie est devenue le facteur le plus important dans le coût des datacenter à travers le monde. Avec son propre câble, de l’énergie peu chère et de la connectivité, la Nouvelle-Zélande pourrait attirer des entreprises internet étrangères. Le nouveau Mega basé en Nouvelle-Zélande pourrait être ce dont on a besoin pour réaliser cela. »
Le fondateur, qui assure que le nouveau Mega sera le plus gros client du nouveau câble, arrivera-t-il à réaliser ce projet ou bien ceci n’est-il qu’un autre coup de publicité pour rester sur les devants de la scène ? Nous en saurons plus dans quelques mois…
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