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  24 août 2014       Forum du Pirate
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De la passion des Livres aux Ebooks

Une trentaine de livres, des centaines de pages, des heures passées derrière ses écrans, mais surtout des jours de lecture ! Autant de chiffres et de temps qui témoignent d’une passion inconditionnelle du Livre et qui recensent également les faits d’armes de Mistigri (*), jeune femme de 32 ans qui encode, fabrique et partage ses propres « ebooks maison ».

« J’avais des bouquins partout, j’en avais encore plein à lire et à acheter ! »

Entourée, envahie de livres, c’est par hasard, en surfant sur internet, que Mistigri est tombée sur un forum ouvert qui proposait des ebooks et surtout une méthode pour créer les siens. Conquise, elle avait accès à tout le travail d’une communauté, à des auteurs encore inconnus. Pour elle, c’était alors « des perspectives de bonheur, des horizons formidables » accessibles d’un simple clic de souris.

Le côté pratique, Mistigri ne l’a vu qu’un peu plus tard. Les ebooks vont répondre à son principal problème : le manque de place. Et c’est donc face à sa bibliothèque qu’elle décide alors « de la numériser ». Elle avoue sans détour qu’elle n’est jamais parvenue à revendre ses « bouquins physiques », qui désormais dorment tranquillement dans son grenier.

« Certains ebooks commerciaux sont mal faits »

S’il lui arrive « souvent » d’acheter des livres numériques, elle reconnaît que certains ebooks commerciaux sont mal faits, avec des fautes et sans table des matières, rendant alors la lecture malaisée. Parfois plus chers qu’une version papier (en partie à cause des sécurités), non lisibles sur des supports multiples et peu pratiques (installation d’un downloader puis d’un reader pour certains éditeurs), autant faire ses propres créations surtout si, comme elle, vous êtes (un peu) « maniaque ».

En découvrant les communautés de lecteurs, Mistigri se rend rapidement compte « qu’il y a beaucoup de partage » entre lecteurs, et c’est donc tout naturellement que cela l’a encouragée à vouloir y participer.

« C’était tellement simple… surtout si tu sais comment faire »

Sans faire partie d’une team (où le travail est réparti entre scanneurs, éditeurs et relecteurs, en fonction des préférences de chacun et de leur matériel informatique), il lui est arrivé de travailler avec d’autres mais préfère « tout faire » seule : « je suis une indépendante surtout ! ». En allant à son rythme, « je fais le scan, la mise en page et la relecture », c’est une trentaine d’ebooks maison que Mistigri a fabriqués depuis 2011. Sans oublier les epubs mal réalisés, repris par ses soins pour les remettre en page, et qu’elle ne compte plus.

Armée d’un scanner, d’un logiciel de reconnaissance de caractères, d’un traitement de texte et d’un soupçon d’aisance informatique, Mistigri a besoin de 2 à 3 jours pour achever son ebook. Le temps nécessaire variant bien sûr en fonction du format du livre, du nombre de pages, etc. Le processus de confection est donc long et débute inévitablement par la lecture initiale de l’ouvrage : « les ebooks que j’ai fait, je les ai lus sur papier avant : quitte à avoir le livre en papier, autant en profiter ! ».

Ensuite, intervient le scan du livre, la tâche la plus fastidieuse, surtout si, comme Mistigri, l’encodeur aime l’avoir propre, sans tache, droit, bien noir et bien blanc. Page par page, ou deux par deux (pour un poche par exemple), une fois automatisé, le scan prend environ 7 secondes par page : « c’est pas si long, même si c’est pas la partie la plus drôle [...] Si ton scan est beau, la conversion informatique est plus propre et ton travail est moindre après ».

L’étape suivante, la plus longue, est la mise en page, qui doit rester cohérente et normative, car comme le rappelle Mistigri « pour qu’un livre soit agréable à lire, il faut qu’il respecte un certain nombre de normes de qualité ». Cette mise en page est réalisée en partie à l’aide de macros pour traitement de texte qui gèrent les erreurs les plus fréquentes. Un .dot vient également « formatiser » le texte après lecture informatique du scan (OCR).

Pour finir, il faut tout relire : « Il reste toujours des petites erreurs, je relis mieux quand je sais que je vais partager ». En cas de doute, elle n’hésite pas à demander « une relecture extérieure à ses copines ».

Cette méthode permet à Mistigri de garder la maîtrise sur tout le processus de création, et surtout répond idéalement à ses exigences de qualité.

SF, policier, fantastique, romance, elle achète ses livres et numérise ceux qu’elle aime : « J’ai aimé ce livre, je suis contente de le partager ». A la plage, dans le métro ou tout simplement dans votre lit, c’est peut-être un « ebook fait maison » de Mistigri que vous dévorez sur votre tablette, téléphone ou liseuse.

Dans la boîte à outils de Mistigri

ABBYY Finereader : pour les scans, leur retouche, l’OCR et la conversion du texte en htm (pour obtenir un texte « nu » sans puce, sans mise en page parasite pour l’étape Word).


(screen de Finereader)

Word : pour la mise en page.

Atlantis, Calibre ou Sigil: pour la conversion et/ou la correction directe des epubs.


(screen de Calibre)

Nitro pdf : pour la conversion en .pdf, idéal pour le « chapitrage ».

(*) pseudo modifié.

Auteur : AKUM4SH3RO