Le directeur technique de MegaUpload, Emmanuel Gadaix, souhaite que les utilisateurs puissent récupérer leurs fichiers, et ce le plus rapidement possible. « C’est notre priorité », ajoute-t-il. La tâche risque cependant d’être plus compliquée qu’il n’y paraît, car « chaque fichier existe sur plusieurs serveurs, mais en ce moment ils sont inaccessibles ».

Les serveurs ayant été saisis par la justice américaine, et tant que cette affaire médiatico-judiciaire ne sera pas close, on peut se douter que les fichiers – légaux ou pas – ne seront pas accessibles avant longtemps !

 
Rappelant que le site est tout à fait légal dans son fonctionnement, et que seule une minorité d’utilisateurs utilisent les services de MU pour y héberger des fichiers illégaux, E. Gadaix juge injustifiées les accusations portées à l’encontre du site et des personnes interpellées par le FBI. Le dossier à charge contre le site et son équipe dirigeante représente tout de même un gros pavé de 72 pages et, visiblement, les autorités n’ont rien laissé au hasard : on peut dire que le dossier est bien ficelé et, d’après certaines sources, peu de doutes subsistent quant à l’issue du procès.

Quoi qu’il en soit, les prochains jours seront déterminants quant à la possible réouverture de MegaUpload, ou tout au plus d’un site permettant la récupération des liens qui y sont hébergés. Certes, pour certains il s’agira d’une grande perte, pour d’autres d’un coup dur pour le monde du Partage. Mais soyons francs, ce n’est pas la première fois que des actions, si importantes soient-elles, sont menées afin d’entraver l’échange de fichiers illicites sur la Toile. Que ce soit le Direct Download, le P2P ou, dans un futur proche, le Streaming, comme le souhaite Nicolas Sarkozy, les tentatives pour censurer le Net restent toutefois sans conséquence. On l’a vu par le passé : pour un site fermé, combien ouvrent peu de temps après ?